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Les commandes

L’obtention de commandes peut s’avérer particulièrement difficile.

De nombreuses archives permettant de les contextualiser ont été conservées dans la maison-atelier.

Commande publique

La commande publique peut relever de l’État ou d’une mairie. La réalisation d’une œuvre est un long processus, le sculpteur devant répondre à un concours et remporter l’appel à candidatures.

La volonté naît au XIXe siècle d’élever dans l’espace public des statues en bronze ou en marbre à l’effigie de grands hommes illustrant les hauts faits de la Nation : l’historien Maurice Agulhon parle ainsi de « statuomanie » (1978).

Au début du XXe siècle, les concours ne sont pas nécessairement de mise, la commande pouvant émaner directement d’un conseil municipal. L’achat public se formalise toutefois de plus en plus au cours du XXe siècle afin de garantir la bonne utilisation des deniers publics et la transparence des procédures.

© CNMN / Vincent Montel

Commande privée

Pour une commande privée, le choix d’un artiste repose entièrement sur le client.

La mise en place de réseaux développés par les artistes leur permet une plus grande visibilité, dans un cadre souvent très concurrentiel. La commande privée comme publique peut prendre du temps, voire des années avant de voir le jour. Ainsi, en 1901, la décoration d’un mausolée a été directement proposée à Léopold Mérignargues par l’architecte de la famille Jaujou.

Si le contrat est signé en février, de nombreuses lettres sont échangées entre l’architecte et le sculpteur entre décembre et mai 1901.

Dans celles-ci, le travail à mener est défini plus précisément, notamment sur les délais de livraison et de financement.

© Université Paul-Valéry Montpellier 3 / Nour Lakehal, Solenn Lemaintec et Lola Schmitt

Zoom sur une œuvre,

le buste de Marianne

Marianne est une figure féminine anonyme devenue le symbole de la République française pendant la Révolution. Dès 1792, elle apparaît sur des médailles et sous la forme de statues illustrant la Liberté et la République.

C’est à partir de 1875 que la coutume naît d’exposer un buste de Marianne dans les mairies. Dès lors, la commande de ces bustes aux sculpteurs est récurrente. Léopold réalise ainsi plusieurs modèles dès 1879, acquis par différentes municipalités ou institutions.

La Marianne de Léopold Mérignargues restitue le visage d’une femme aux traits réguliers, dont l’expression inspire la dignité et la noblesse du symbole de la République. Ses pupilles aveugles renvoient à la tradition antique d’une figure allégorique, intemporelle.

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