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Le parcours d'un sculpteur

Plusieurs voies permettent de devenir sculpteur : une formation en autodidacte, en atelier et au sein d’une école.

Le métier implique la maîtrise de pratiques spécifiques, selon les techniques et les matériaux utilisés.

Le sculpteur peut en effet être polyvalent ou se spécialiser en devenant, par exemple, mouleur,  statuaire, marbrier ou ornemaniste.

marcel mérignargues la mort de Léandre

© CNMN / Anaïs Carvalho

Un terme pour différentes pratiques

Le terme de « sculpture » renvoie à plusieurs techniques : le modelage, le moulage, la fonte et la taille.

Le travail préparatoire est important : le dessin, de même que les modèles en trois dimensions, jouent un rôle essentiel dans la pratique du sculpteur et permettent de réfléchir à la composition comme d’échanger avec le client.

Ensuite, l’œuvre prend vie soit par l’ajout de matière (le modelage), soit par élimination (la taille) à l’aide d’outils comme le burin, le pic, le ciseau et la gradine.

Aux XIXe et XXe siècles, le métier de sculpteur a fondamentalement évolué avec, notamment, de nouvelles techniques de reproduction ou l’usage de nouveaux matériaux tels que le ciment ou les résines synthétiques.

Former les sculpteurs : académies, ateliers et voyages

En France, la première formation officielle a ouvert à Paris en 1648, avec l’Académie royale de peinture et de sculpture. Les élèves reçoivent des cours de dessin et apprennent les principes de l’art grâce aux conférences des professeurs. Après la fermeture à la Révolution des académies créées en province au XVIIIe siècle, les écoles d’arts appliqués et les écoles des Beaux-Arts prennent le relais et deviennent des lieux privilégiés de formation. 

Les élèves se forment également auprès de sculpteurs confirmés, voire réputés, en travaillant directement dans leurs ateliers.  Léopold Mérignargues a ainsi intégré l’atelier de Paul-Hubert Colin (1801-1873). Marcel a été formé par son père et aux Beaux-Arts de Nîmes, avant de rejoindre l’école de Paris dans l’atelier d’Antonin Mercié (1845-1916).

Les Mérignargues ont, de plus, enrichi leur expérience artistique par le voyage, une pratique courante chez les sculpteurs de l’époque. Ils fréquentaient régulièrement les Salons à Paris et visitaient des musées, s’exposant ainsi aux dernières tendances artistiques et aux chefs-d’œuvre du passé, ce qui leur permettait d’affiner leur sensibilité esthétique et d’élargir leur répertoire formel.

© CNMN / Flore César

Une carrière entre concours et perfectionnement

Concours, prix et récompenses rythment la formation et la carrière du sculpteur : en tant qu’étudiant, Marcel Mérignargues a participé douze fois au concours des Trois arts entre 1907 et 1910.

Cependant, une fois diplômés, les artistes continuent de soumettre leur production à l’appréciation du public, à travers des expositions et des jurys d’experts. Ainsi, Marcel concourt près de 21 fois au Salon des artistes français entre 1906 et 1956.

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