La sculpture et la photograpie

La photographie

Le terme « photographie » signifie « écrire avec la lumière ». Si ce procédé a été le fruit de longues recherches, il est cependant admis que la photographie apparaît en 1839 sous le nom de daguerréotype. Cette invention bouleverse la pratique même des arts.

© CNMN / Vincent Montel

Documenter la création

En fixant les différentes étapes de création d’une sculpture, la photographie permet à l’artiste de conserver une trace de ses travaux et offre ainsi au public la possibilité de voir l’œuvre naître pas à pas. Marcel Mérignargues photographie certaines de ses sculptures tout au long de leur création et apporte parfois des commentaires manuscrits sur les images obtenues. Il pouvait ainsi continuer à travailler au projet en étant éloigné de son atelier

La photographie peut aussi être exploitée pour prouver la paternité d’une œuvre. Auguste Rodin (1840-1917) et Camille Claudel (1864-1943) ont ainsi posé à côté de leur production. 

A l’inverse, le fonds d’archives des Mérignargues comporte des clichés sur lesquels les modèles ont été photographiés à côté de leur portrait sculpté. Une photographie montre par exemple Léopold auprès de son buste réalisé par son fils.

Connaître et faire connaître

Par ailleurs, la photographie favorise la diffusion des œuvres d’art.  D’une part, les cartes postales éditées par les musées pouvaient servir de documentation aux artistes. Léopold et Marcel en faisaient collection de manière à former un véritable répertoire de modèles à étudier. La carte pouvait même être annotée, à l’image de celle du Discobole conservée dans leurs archives D’autre part, les artistes se sont saisis du procédé photographique pour constituer des catalogues illustrés de leur propre production, de manière à la faire connaître. Dans la maison-atelier des Mérignargues, un appareil photographique et du matériel de développement ont été retrouvés. Ils permettaient à Léopold comme à Marcel de photographier leurs œuvres. Les images obtenues pouvaient être retravaillées directement sur la plaque de verre servant de négatif. Une fois tirées, les photographies étaient assemblées dans des carnets que les artistes pouvaient légender en donnant un titre, une date et parfois, en précisant le contexte de la réalisation de l’œuvre présentée. Ces recueils formaient ainsi de véritables portfolios facilement transportables et diffusables.   

© CNMN / Vincent Montel

Aller au contenu principal