Le modèle représente une étape fondamentale dans l’élaboration d’une œuvre. Il guide le sculpteur qui laisse ensuite libre cours à ses inspirations et ses expérimentations. Il est également indispensable à la formation artistique.
Le modèle représente une étape fondamentale dans l’élaboration d’une œuvre. Il guide le sculpteur qui laisse ensuite libre cours à ses inspirations et ses expérimentations. Il est également indispensable à la formation artistique.
Le modèle représente une étape fondamentale dans l’élaboration d’une œuvre. Il guide le sculpteur qui laisse ensuite libre cours à ses inspirations et ses expérimentations. Il est également indispensable à la formation artistique.
La formation académique est essentielle pour la réussite de la carrière d’un sculpteur. Elle représente une étape importante puisqu’elle apporte à l’artiste un ensemble de savoirs lui permettant de développer sa pratique.
Il faut comprendre par modèle académique l’étude d’œuvres sculptées emblématiques, offrant par leur exemplarité la possibilité d’apprendre à regarder le corps humain, ses proportions et son anatomie. Les connaissances qu’ils obtiennent permettent aux sculpteurs de définir leur style et d’acquérir un vocabulaire artistique propre.
La figure de l’Écorché de Michel-Ange est un parfait exemple de ce que peut être un modèle académique au fil des siècles. Dans la maison-atelier, plusieurs statuettes représentant des écorchés, dépourvues de l’enveloppe charnelle, ont été conservées. Elles permettent à l’artiste de mieux comprendre l’anatomie.
En mouvement, ce type de figure offre la possibilité d’étudier les articulations et la relation d’interdépendance qui existe entre les différents membres du corps humain.
La maison-atelier des Mérignargues présente des modèles de deux Écorchés : celui de Michel-Ange et celui de Jean-Antoine Houdon. Elles témoignent de la pérennité du modèle de l’Écorché en histoire de l’art.
Le modèle d’inspiration correspond à des œuvres préexistantes qui appartiennent à la culture artistique du sculpteur. Il ne faut pas sous-estimer l’apport considérable que représentent les productions artistiques héritées du passé. La tradition académique du modèle d’inspiration fait partie des témoignages les plus marquants de l’histoire de l’art.
Les sculptures plus anciennes sont une inspiration fondamentale pour le sculpteur. La maison-atelier des Mérignargues regorgeait de multiples œuvres qui s’inspirent de modèles emblématiques. Il n’est en aucun cas question d’une imitation ou d’une simple copie. Ces modèles représentent un ensemble de connaissances que le sculpteur s’approprie et recompose dans sa propre production sculpturale.
Dessin préparatoire pour le buste de Roger Bia, Archives départementales du Gard, 214J / © CNMN 2019 / Flore César
Le modèle d’inspiration correspond à des œuvres préexistantes qui appartiennent à la culture artistique du sculpteur. Il ne faut pas sous-estimer l’apport considérable que représentent les productions artistiques héritées du passé. La tradition académique du modèle d’inspiration fait partie des témoignages les plus marquants de l’histoire de l’art.
Les sculptures plus anciennes sont une inspiration fondamentale pour le sculpteur. La maison-atelier des Mérignargues regorge de multiples œuvres qui s’inspirent de modèles emblématiques. Il n’est en aucun cas question d’une imitation ou d’une simple copie. Ces modèles représentent un ensemble de connaissances que le sculpteur s’approprie et recompose dans sa propre production sculpturale.
Le médaillon représentant une Faunesse assise portant un petit faune est une sculpture en plâtre illustrant des personnages mythologiques.
Elle est tirée d’un bas-relief réalisé par Clodion, décliné par la suite en médaillon et reproduit sur différents types de supports (vases, commodes). La forme circulaire du médaillon, comme l’agencement des personnages sont rapprochés des Tondi Pitti (1504) et Taddei (1507) de Michel-Ange. L’exemplaire en plâtre conservé dans la maison-atelier rend compte de la complicité unissant une mère et son enfant. À l’instar des œuvres de Michel-Ange, ici est capturée toute la tendresse du geste maternel.
Les exemples de modèles académiques ne manquent pas au sein de la maison-atelier des Mérignargues qui trouvent dans ceux-ci une inspiration pour leur production personnelle. Le modèle en terre crue d’une femme couchée fait inévitablement penser à la grande tradition du nu féminin qu’illustre La Vénus d’Urbin de Titien (1538), représentée dans une position identique. La taille réduite du modèle ainsi que l’utilisation de la terre crue prouvent qu’il s’agit ici d’une réalisation préparatoire. Elle illustre une des étapes du processus créatif d’une sculpture.
Les modèles académiques sont une base primordiale sur laquelle les sculpteurs s’appuient pour parvenir au plein épanouissement de leur art. La collection Mérignargues est un témoignage complet et précieux du travail polymorphe de deux sculpteurs dans leur atelier.
La spécificité du modèle vivant tient dans l’observation d’une figure humaine ou animale par l’artiste. La pose du modèle vivant offre la possibilité aux sculpteurs.trices de travailler le volume du corps, ses proportions, ses mouvements, ainsi que ses gestes.
Archives départementales du Gard, 214J. © Archives départementales du Gard, 214J / Vincent Montel
Le modèle vivant est un exercice académique proposé dans les écoles de beaux-arts dès le XIXe siècle. Indispensable dans la formation d’un jeune artiste, ce modèle correspond à la retranscription artistique d’une personne, nue ou non, lors de leçons dédiées au dessin ou le modelage. La séance consiste alors à faire poser un homme ou une femme de manière statique afin que les élèves puissent représenter son corps.
L’exercice complexe que représente le dessin d’un corps vivant est nécessaire dans la formation puisqu’il facilite la compréhension de l’anatomie, des textures, des expressions faciales, ainsi que des jeux de lumières. Le modèle vivant permet ainsi aux artistes de se perfectionner en approfondissant formes, les proportions et leur inscription dans le monde.
La question de la lumière est fondamentale dans la mesure où les nuances d’ombres et de lumières favorisent le rendu des chairs, restituant dans la pilosité ou la douceur. Il est également question d’apprendre à maîtriser les drapés et diverses étoffes qui habillent ces chairs. Ces aspects façonnent une certaine image des corps et touchent les sens des spectateurs. Ces derniers, face à l’exactitude de l’expression, se trouvent face à une production qui semble prendre vie.
Le cas des Mérignargues n’est pas une exception dans la mesure où Marcel, élève de l’école des Beaux-Arts, participe au cours des modèles vivants. Plusieurs de ses dessins ont été conservés, comme celui représentant un homme entièrement nu, debout et tenant un bâton. Il parvient à rendre l’intégralité du corps avec une grande justesse favorisée par la maîtrise des ombres portées. Cela lui permet de proposer une harmonie des proportions et des muscles, sans oublier les expressions faciales.
Archives départementales du Gard, 214J / © CNMN 2019 / Flore César
Par ailleurs, la production artistique des Mérignargues s’inspire de leur entourage. La maison-atelier comporte une multitude de représentations de leurs proches, voisins, connaissances, voire inconnus. Les sculpteurs trouvent en eux des modèles leur permettant de s’exercer à l’œuvre d’après nature. Ainsi, Marcel Mérignargues dessine beaucoup de portraits de son père, de sa femme ou de ses propres enfants.
La présence de l’entourage des sculpteurs est visible à travers un exemple éclairant : celui de Roger Bia. L’identité de ce portrait est précisée dans un carnet de Marcel: “Tête en plâtre de Roger Bia 40 cm, enfant adoptif d’une amie de ma mère gouvernante d’un milliardaire américain “Cleid” propriétaire de la ligue de bateau Hambourg-New-York”. Cette œuvre rend compte des différentes étapes du processus de création, allant du modèle vivant au buste définitif, en passant par les dessins préparatoires.
Archives départementales du Gard, 214J / © CNMN 2019 / Flore César
© Université Paul-Valéry Montpellier 3 / Manon Sémélis et Eléa Rousset
Le dessin, pour un sculpteur, est une étape indispensable dans le processus de création puisqu’il sert à coucher sur le papier les premières idées. Il est un passage obligatoire à la fois dans la formation et dans l’atelier de l’artiste dans la mesure où il lui permet de visualiser la composition générale de l’œuvre en train d’être créée. Le sculpteur peut faire le choix de représenter l’intégralité de celle-ci, ou seulement des parties tels que pieds, mains, expressions faciales.
Dessin préparatoire, vers 1924, Nîmes, Archives départementales du Gard, 214J / © CNMN 2019 / Flore César
© CNMN 2017 / Flore César
La maison-atelier nîmoise comporte une maquette réalisée par Marcel Mérignargues pour un monument aux morts. Cette maquette est accompagnée d’un dessin préparatoire figurant un soldat agonisant en position agenouillée. Marcel a vécu le traumatisme de la Première Guerre mondiale et traduit sans doute l’horreur de son propre vécu.
Ce dessin préparatoire est une manière pour Marcel de s’assurer que son projet est réalisable, car la sculpture étant un art tridimensionnel particulièrement difficile et ambitieux, elle n’autorise pas d’entreprendre une production finale sans préparation. Ainsi, le dessin répond aux premières questions majeures que se pose le sculpteur sur la matérialisation de son idée.
La grande quantité d’études présentes dans l’atelier familial traduit ce long processus créatif et rend compte du cheminement de la pensée de l’artiste. Ainsi, le dessin demeure indispensable pour les artistes, en particulier les sculpteurs, pour lesquels il s’avère être le premier pas vers l’œuvre définitive.