Les premiers reliefs ont été réalisés pendant la Préhistoire, précisément durant le paléolithique supérieur, 30.000 à 25.000 ans avant notre ère !
Les premiers reliefs ont été réalisés pendant la Préhistoire, précisément durant le paléolithique supérieur, soit 30.000 à 25.000 ans avant notre ère !
Dans un relief, les formes émergent en saillie d’une surface qui en constitue le fond.
En tant que sculpteurs et ornemanistes, Léopold et Marcel Mérignargues s’illustrent dans la réalisation de reliefs, en qualité de sculpteurs mais aussi, pour le père, en tant qu’ornemaniste.
2020 © CNMN / Vincent Montel
© Université Paul-Valéry – Montpellier 3 / Robin Sellem et Nikita Tronc.
Les formes dont le relief est inférieur ou égal à la moitié de leur volume réel sont qualifiées de bas reliefs. Les Nettoyeurs du monument aux morts d’Alès, présenté ci-dessous, de Marcel Mérignargues sont un exemple de cette typologie. Cette maquette de médaille réalisée par Marcel en est également l’illustration.
© Université Paul-Valéry – Montpellier 3 / William Martin et Floriane Spaccapelo
Il s’agit d’une sculpture dont les figures se détachent à 50 % de leur fond. Généralement, la saillie est égale à la moitié de l’épaisseur du sujet mais elle peut aussi simplement s’en approcher. Le Bouquet de lierre réalisé par Léopold Mérignargues montre les nuances singulières de ce type de relief. Le détail des feuilles et la représentation entière du bouquet de lierre s’étendent jusqu’à la moitié du support.
© Université Paul-Valéry – Montpellier 3 / William Martin et Floriane Spaccapelo.
Le haut-relief est une sculpture en saillie dont les figures ressortent du fond de 50% à 75%. Ainsi, seulement certaines parties se rattachent au fond. La sculpture en haut-relief ne peut pas être appréhendée de façon autonome. Ainsi, les haut-reliefs sont destinés à être observés de face. Le haut-relief du Faune flûteur réalisé par Marcel Mérignargues illustre parfaitement cette catégorie. Encore attaché par le dos à une plaque rectangulaire, le faune ressort pour moitié du support.
La sculpture en relief combine la bidimensionnalité de la peinture (la composition des formes, l’iconographie), avec la tridimensionnalité de la sculpture. En fonction de son emplacement, le relief est travaillé pour rendre les proportions et les dégradés de plans. Il tient compte également de la lumière qui contribue à la mise en valeur des volumes. À travers le relief, le sculpteur peut exprimer une grande variété de sujets.
La frise permet de représenter un thème, un mythe ou un fait historique de manière historiée. En d’autres termes, elle peut raconter une histoire. Malgré le support bidimensionnel, la frise arrive à rendre le mouvement à travers le comportement des personnages. Les motifs de la frise peuvent aussi être décoratifs.
La composition tridimensionnelle du relief permet un rendu du mouvement tout à fait particulier, presque palpable, avec lequel la peinture ne peut rivaliser. Depuis l’Antiquité, les sculpteurs ont cherché à représenter leur sujet le plus fidèlement possible, à leur donner un souffle de vie. Le relief doit trouver ses propres codes pour rendre le modèle et le mouvement. Alors que la ronde-bosse restitue une action figée dans le temps, le relief possède un rythme, une cadence portés par l’alternance entre pleins et vides, ombres et lumière, ainsi que la gradation des plans.
© Université Paul-Valéry – Montpellier 3 / William Martin et Floriane Spaccapelo.
De même qu’un tableau possède un cadre dont les fonctions sont esthétiques et pratiques, le relief peut lui aussi comporter une bordure permettant la délimitation de la scène.
Ainsi, le relief se définit comme un objet hybride, appartenant tant à la sculpture qu’à l’architecture et présentant, dans sa représentation, des similitudes avec la peinture. Ces usages sont nombreux et variés et revêtent dès l’origine des fonctions pratiques et usuelles. Mais le relief a aussi des motivations esthétiques et artistiques, puisqu’il cherche à matérialiser ou incarner un mythe, une histoire ou une figure. Ce type d’œuvre peut requérir de la minutie au regard de sa taille souvent réduite et de la faible quantité de matière enlevée à chaque coup.